L’évaluation des risques est une étape préalable essentielle à toute démarche de prévention des risques chimiques. Elle permet d’établir un plan d’actions de prévention.
Pour que l’évaluation soit efficace, il est bon de la renouveler régulièrement, notamment à chaque modification importante des processus de travail. Les résultats sont à joindre au document unique.
L’évaluation des risques chimiques se déroule en 4 étapes :
Repérage des risques chimiques
Il s’agit de la base de l’évaluation. Le repérage permet de disposer :
- D’un inventaire tenu à jour des produits utilisés dans l’entreprise, mais aussi stockés, émis ou en passe d’être éliminés
- Des informations sur les dangers que chacun représente
Cette opération, qui demande beaucoup de temps dans la démarche d’évaluation, est primordiale : outre le repérage des risques, elle peut déjà permettre de trier et d’éliminer un certain nombre de produits stockés dans l’entreprise qui n’ont plus d’utilité ou qui sont dégradés.
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L’évaluation des risques chimiques est cruciale pour protéger vos employés et se conformer aux réglementations.
Winlassie vous guide à travers les étapes essentielles pour identifier, analyser et prévenir les risques chimiques.
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Analyse des conditions d'exposition aux risques chimiques
L’exposition d’un travailleur à un agent chimique peut être estimée de trois manières. Cela dépend de la voie de pénétration de la substance dans l’organisme :
- Concentration dans l’air de l’agent chimique pour l’inhalation,
- Quantité de substance déposée ou passant à travers la peau pour le contact cutané,
- Quantité de substance ingérée pour l’ingestion.
Les expositions peuvent être décrites de façons différentes :
- Qualitative : pour décrire les expositions par niveau de risque et établir des priorités : faible exposition, exposition modérée, exposition forte…
- Quantitative déterministe: décrit l’exposition par une valeur chiffrée déterminée à partir de données ponctuelles ou moyennées. Ainsi, il est possible d’exprimer l’exposition d’un salarié en ppm ou mg/m3 de substance par journée de travail (8h).
- Quantitative probabiliste : en décrivant l’exposition comme une distribution statistique de valeurs possibles ou probables. Cette approche est plus complexe mais permet de mieux prendre en compte la variabilité des expositions et les incertitudes liées à sa mesure. C’est ce type de méthode qui a été choisi par le législateur pour le contrôle technique des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP).
L’analyse des expositions aux risques chimiques doit se porter sur les conditions normales d’utilisation des produits mais également sur les expositions accidentelles possibles telles que l’utilisation de produits de nettoyage corrosifs pouvant causer des brûlures irréversibles sur la peau ou les yeux ou encore l’inhalation massive de gaz ou de vapeurs toxiques due à une défaillance technique (rupture de canalisation, emballement de réaction…), par exemple.
Hiérarchisation des risques chimiques et outils d'évaluation
Différents outils sont disponibles pour aider les acteurs de l’entreprise à définir une hiérarchisation des risques afin de savoir lequel traiter en premier. Ces outils combinent généralement des données sur les dangers et l’exposition probable.
Les méthodes et outils de hiérarchisation des risques doivent être choisis en fonction de plusieurs critères :
- Taille de l’entreprise,
- Compétences de la personne qui sera en charge de l’évaluation (compétences en chimie, capacité à observer les situations de travail),
- Moyens disponibles dans l’entreprise en temps et en personnel : soutien du médecin du travail, possibilité d’avoir recours à un accompagnement extérieur…
Élaboration d'un plan d'actions pour lutter contre les risques chimiques
En matière de prévention des risques chimiques, plusieurs types d’actions peuvent amener à une meilleure maîtrise des risques chimiques.
Le plan d’actions combine des mesures techniques (suppression ou substitution de produits ou de procédés par exemple) et organisationnelles (procédures d’urgence, règles d’hygiène, …), ainsi que des actions d’information et de formation des travailleurs.
Pour chaque situation de travail présentant des risques, les mesures à mettre en œuvre sont priorisées par l’employeur selon :
- L’importance des risques qu’elles permettent de limiter
- L’efficacité des mesures identifiées et de leur stabilité dans le temps (conformément à la réglementation, priorité à la suppression des risques, à la substitution des produits dangereux par d’autres qui le sont moins ou à défaut aux moyens de protection collective),
- Leur rapidité de mise en œuvre,
- Les moyens mobilisables par l’entreprise (organisationnels, humains, techniques, et financiers)
Enfin, un suivi des actions de prévention conduites dans l’entreprise est à prévoir. Il a pour but de répondre aux questions suivantes : les actions définies ont-elles été appliquées ? Portent-elles leurs fruits ? De nouveaux risques sont-ils générés par les modifications apportées ? Des actions correctives sont-elles nécessaires ?
De nombreux outils et sources d’information sont disponibles pour mener à bien l’évaluation des risques chimiques. Pour une aide méthodologique, il est possible de s’adresser à des spécialistes de la prévention dans chaque région (réseau régional de l’Assurance maladie risques professionnels CARSAT, structures de conseil extérieures…).